En marche vers l'inconnu !

/// Vitesse moyenne : 4,20 kilomètres / heure ///

Son sac à dos sur le dos et sa nouvelle hache en les doigts, Trag' se laissait porter par l'aventure, marchant vers le nord. Il venait de quitter sa dernière escale, le village tauren de Tülmak, pour de nouveaux horizons.

Il marcha ainsi plusieurs heures dans les vastes étendues vertes des Grandes Plaines de l'Ouest, les vautours volant trente mètre au dessus de lui. Il finit par rencontrer un léger ruisseau d'eau fraîche dont le chant du courant lui caressait les oreilles depuis dix minutes. C'était peut-être l'occasion de remplir son outre à eau et de faire une petite pause.

Tragorh marchais depuis quelques heures, observant les plaines, humant la douce odeur des champs, croisant parfois un chasseur qui revenait, une bête sur l'épaule. Il passait ses doigts dans les herbes douces, il adorait définitivement les grands espaces. Mais ses jambes commençaient a se faire lourdes, et il entendait le doux champ d'un ruisseau. Il prit son outre, s'y dirigea, et remplit le sac de cuir imperméable. Observant l'onde, il surveillait les environs et guettaient des poissons égarés qui pourraient avoir affaire a lui et a son inexpérience de la pêche.

Un peu plus haut, de petits goujons sautaient hors de l'eau dans un petit bassin à moitié recouvert par les pierres. Sans canne, ni hameçon, ni filet, Trag aurait difficile à les attraper, mais en utilisant une bonne stratégie, peut être arriverait-il à en piéger un ou deux...

/// Qu'entends-tu par "A moitié recouvert par les pierres ?" \\\

/// 50 centimètres d'eau avec de grosses pierres éparpillées un peu partout. ///

Tragorh s'assit quelques instants au bord de l'eau, prenant garde a ne pas faire passer son ombre au dessus du ruisseau. Soudain, après mûres réflexions, il finit par se lever a déplacer distraitement les pierres pour barre la route du ruisseau, et l'espérait-il, des poissons. Il se déshabilla, ne gardant que son sous-vêtement, puis, mettant ses possessions au bord de l'eau, sauta sur le poisson le plus proche, hache a la main, dans un élan de bourrinisme dont seul les civilisations endémique avaient le secret.

/// Souvenirs. souvenirs. \\\

Ploufffff ! Des milliers de goutes d'eau s'envolèrent vers le haut et éclaboussèrent le taurren lorsque dans un élan terrible la hache de l'aventurier fendit la rivière. Avait-il réussit son coup ? Il fallut attendre que la boue qui s'était mélangée à l'eau lors du coup retombe au fond du lit.

Et s'est alors que le nuage de boue se dissipait qu'on pu voir apparaître au fond de l'eau un étrange poisson... Trag' n'en avait jamais vu de pareil. Il était gros et devait peser au moins 12 kilos.

Tragorh attrapa la créature par la queue et la sorti hors de l'eau. Il tendit son bras puis observa l'animal inconnu. Il sorti de l'eau puis s'assit au bord et brisa la nuque de l'animal sur l'un des gros rochers au bord du ruisseau. Il laissa le poisson sur son rocher, se sécha, se rhabilla puis aller cherche un peu de combustible pour un feu. Ceci fait, il les rapporta près du ruisseau et alluma un feu en frottant son silex a sa hache. Il mit ensuite le poisson sur un rocher sec au centre des flamme, et attendit qu'il cuise avant de s'en couper un morceau a l'aide de sa hache et d'entrainer celui ci a sa bouche avec un bâton habilement manié.

Tout au long de sa cuisson, la chair du poisson prit une couleur bleuâtre et devint légèrement juteuse. Quelques goutes de ce jus tombèrent dans les braisent et s'y calcinèrent produisant un petit nuage de fumée blanche.

Après en avoir coupé un bon morceau et l'avoir amené dans sa gueule, Trag' pu sentir comme une légère effervescence sur sa langue comme si la chair se dissolvais toute seule. Un goût amer et rêche envahit sa langue. Trag' commença à se sentir légèrement somnolent et sa vue diminua, il commença à ne plus percevoir avec précision les choses qui l'entourait. Le bruit de la rivière disparu petit à petit, réduisant à néant son ouïe. Il était à présent sourd et presque aveugle. Que se passait-il ?

Tragorh ne réagit que lentement, réfléchissant difficilement, l'esprit embrumé. Il se rappela alors la réaction qu'avait eu sa mère lorsque son frère Bamla avait avalé une pomme pourrie depuis des jours, elle avait profondément enfoncée ses doigts dans sa gorge et son frère s'était mit a vomir.
Le tauren fit alors de même, enfonçant deux de ses doigts dans sa gorge pour remuer sa glotte et se faire vomir.

Mais le tauren n'arriva qu'à peine à enfoncer ses doigts de quelques centimètres, qu'il commença à sombrer dans un sommeil profond. sa respiration se ralentit. Plus aucun bruit, plus aucune forme... Trag' semblait s'être retrouvé dans le néant...

Plusieurs heures passèrent...

Bien plus tard, le jeune aventurier commença à redevenir conscient de sa respiration. Son crâne était incroyablement douloureux. Il reprit lentement contrôle de son corps et ses paupières s'ouvrirent légèrement. Bien qu'il ne voyait toujours pas grand chose, il aperçu un visage devant lui. D'après l'éclairage, il devait être à l'intérieur d'une tente ou d'un bâtiment.

L'homme s'exclama...

- On dirait qu'il commence à se réveiller, ses yeux sont à peine ouverts.

Une autre voix y répondit alors...

- Bien, donne lui une petite claque, il risque de se rendormir.

PAF ! Trag' se prit une grosse claque en pleine figure. Le choc le réveilla un peu plus et il sentit alors toutes les sensations de son corps. Il était attaché à un pilier de bois.

En marche vers l'inconnu !

En marche vers l'inconnu !

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